Paris, été 2024.
La ville accueille les Jeux Olympiques et Paralympiques. La capitale s’est transformée pour accueillir les épreuves, les milliers de spectateurs et pour sécuriser l’événement.
44000 grilles. A la veille de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, ce sont 44000 grilles métalliques qui sont déployées tout le long de la Seine. Les barrières de sécurité et les checkpoints redessinent le paysage parisien. Des quartiers sont quadrillés, séparés, des rues cloisonnées, entravées, les déplacements canalisés, limités.
J’aime Paris l’été. En cet été 2024, en arpentant les limites de ces nouvelles frontières, j’éprouve un sentiment d’oppression. En un clin d'œil, l’espace public et la circulation ont été redéfinis. Sous couvert de protection et d’organisation, des entraves à la liberté de circulation ont été mises en place et acceptées. Ces mesures drastiques me rappellent l’époque du confinement lié à la pandémie de Covid-19. La ville était également figée et nos déplacements contraints par des limites alors invisibles.
Cette vision hypnotique et inquiétante de Paris ne restera pas mon meilleur souvenir de cet été 2024.