Cet été, ma prof de yoga organise une retraite sur une île irlandaise, Inishbofin.
Je ne connais pas l’Irlande, ça tombe bien, je rêve de falaises, de côtes escarpées, d’étendues vertes, de vent, de mer…
Juillet 2023. Alors que le monde entier s’effondre sous une canicule exceptionnelle due au changement climatique, nous grelottons sous un 14 degrés pluvieux et venteux.
Le petit bateau qui nous amène sur l’île me semble sur le point de chavirer toutes les trois secondes sous la houle. La peur et le mal de mer me tétanisent. Une fois les pieds sur terre, je passe ma semaine de ressourcement humide à surveiller la météo et redouter le retour.
L’île est magnifique, peu de touristes et beaucoup de moutons. De l’air pur et du vert. 170 habitants. Je les imagine faire les allers-retours sur le continent en plein hiver, bousculés dans les tempêtes.
La vie insulaire, c’est pas pour moi.
Aussi lorsque le groupe décide de rejoindre une autre île et de reprendre la mer. Soit deux allers-retours en bateau, je capitule et décide de les attendre dans la petite ville portuaire de Galway.
C’est ainsi que, de manière imprévue, je décide de passer « trois jours à Galway ».
